Différences entre versions de « Motiver les apprenants en milieu scolaire »

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(Et501600 Rédaction de la fiche "Motiver les apprenants en milieu scolaire)
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Elle est définie par Rolland Viau (2009) comme étant le jugement qu’un élève porte sur sa capacité à réussir de manière adéquate une activité pédagogique qui lui est proposée.  L’élève juge de sa compétence seulement lorsqu’il lui est demandé d’effectuer des activités qu’il est incertain de réussir.  Viau (2009) et la théorie de l’autodétermination affirme que plus un élève a une perception de sa compétence élevée, plus il s’investit et persévère dans ses apprentissages.  Un faible sentiment de compétence aura l’effet contraire.  Différents facteurs peuvent influencer la perception de compétence de l’élève.  Les performances antérieures, qu’elles soient des échecs ou des réussites, affecteront la perception de compétence de l’élève.  L’observation de la tâche permet à l’élève d’estimer sa compétence pour l’accomplir.  La persuasion verbale et les commentaires faits à l’élève par son entourage influencent sa perception et le convainc qu’il peut accomplir une tâche.  Finalement, l’état physiologique, comme l’anxiété, face à la tâche est déterminant dans la capacité de l’élève de percevoir sa compétence.  La perception qu’a un élève de sa compétence aidera à prévoir ses comportements de manière plus exacte que sa compétence réelle.  Si la perception de compétence de l’élève est élevée, il aura tendance à choisir des activités menant à des apprentissages complexes, il se fixera des objectifs élevés, il sera plus persévérant et il aura de meilleures performances (Viau, 2009, p.35 à 44).   
 
Elle est définie par Rolland Viau (2009) comme étant le jugement qu’un élève porte sur sa capacité à réussir de manière adéquate une activité pédagogique qui lui est proposée.  L’élève juge de sa compétence seulement lorsqu’il lui est demandé d’effectuer des activités qu’il est incertain de réussir.  Viau (2009) et la théorie de l’autodétermination affirme que plus un élève a une perception de sa compétence élevée, plus il s’investit et persévère dans ses apprentissages.  Un faible sentiment de compétence aura l’effet contraire.  Différents facteurs peuvent influencer la perception de compétence de l’élève.  Les performances antérieures, qu’elles soient des échecs ou des réussites, affecteront la perception de compétence de l’élève.  L’observation de la tâche permet à l’élève d’estimer sa compétence pour l’accomplir.  La persuasion verbale et les commentaires faits à l’élève par son entourage influencent sa perception et le convainc qu’il peut accomplir une tâche.  Finalement, l’état physiologique, comme l’anxiété, face à la tâche est déterminant dans la capacité de l’élève de percevoir sa compétence.  La perception qu’a un élève de sa compétence aidera à prévoir ses comportements de manière plus exacte que sa compétence réelle.  Si la perception de compétence de l’élève est élevée, il aura tendance à choisir des activités menant à des apprentissages complexes, il se fixera des objectifs élevés, il sera plus persévérant et il aura de meilleures performances (Viau, 2009, p.35 à 44).   
  
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Viau (1994) définit la perception de contrôle comme étant le degré de contrôle qu’un élève croit exercer sur le déroulement d’une activité pédagogique.  La source la plus importante de la perception de contrôlabilité est le besoin d’autonomie ressenti par chaque individu.  Cette source motivationnelle s’appuie également sur la théorie de l’autodétermination explique que les raisons pouvant mener un apprenant à vouloir être motivé intrinsèquement relèvent de trois besoins à combler chez l’humain.  Le besoin d’autonomie, le besoin de se sentir compétent et le besoin d’affiliation.  L’élève qui a une perception élevée de contrôlabilité est plus engagé dans ses apprentissages, est animé d’une motivation intrinsèque et choisis de s’investir dans l’activité par plaisir.  Toutefois, malgré le désir de contrôlabilité et d’autonomie de l’élève, celui-ci désire que le formateur mette une place un encadrement rassurant (Viau, 2009, p.44 à 51).
 
Viau (1994) définit la perception de contrôle comme étant le degré de contrôle qu’un élève croit exercer sur le déroulement d’une activité pédagogique.  La source la plus importante de la perception de contrôlabilité est le besoin d’autonomie ressenti par chaque individu.  Cette source motivationnelle s’appuie également sur la théorie de l’autodétermination explique que les raisons pouvant mener un apprenant à vouloir être motivé intrinsèquement relèvent de trois besoins à combler chez l’humain.  Le besoin d’autonomie, le besoin de se sentir compétent et le besoin d’affiliation.  L’élève qui a une perception élevée de contrôlabilité est plus engagé dans ses apprentissages, est animé d’une motivation intrinsèque et choisis de s’investir dans l’activité par plaisir.  Toutefois, malgré le désir de contrôlabilité et d’autonomie de l’élève, celui-ci désire que le formateur mette une place un encadrement rassurant (Viau, 2009, p.44 à 51).

Version du 6 mars 2022 à 15:30

La motivation des apprenants comme condition d’apprentissage

Des différentes théories conceptualisant la motivation, trois principaux éléments se démarquent dans l’ouvrage La motivation à apprendre milieu scolaire de Rolland Viau (2009). Ces sources doivent interagir entre elles et être stimulées à travers le choix des activités pédagogiques pour déclencher la dynamique motivationnelle de l’élève.

1. Perception de compétence :

Elle est définie par Rolland Viau (2009) comme étant le jugement qu’un élève porte sur sa capacité à réussir de manière adéquate une activité pédagogique qui lui est proposée. L’élève juge de sa compétence seulement lorsqu’il lui est demandé d’effectuer des activités qu’il est incertain de réussir. Viau (2009) et la théorie de l’autodétermination affirme que plus un élève a une perception de sa compétence élevée, plus il s’investit et persévère dans ses apprentissages. Un faible sentiment de compétence aura l’effet contraire. Différents facteurs peuvent influencer la perception de compétence de l’élève. Les performances antérieures, qu’elles soient des échecs ou des réussites, affecteront la perception de compétence de l’élève. L’observation de la tâche permet à l’élève d’estimer sa compétence pour l’accomplir. La persuasion verbale et les commentaires faits à l’élève par son entourage influencent sa perception et le convainc qu’il peut accomplir une tâche. Finalement, l’état physiologique, comme l’anxiété, face à la tâche est déterminant dans la capacité de l’élève de percevoir sa compétence. La perception qu’a un élève de sa compétence aidera à prévoir ses comportements de manière plus exacte que sa compétence réelle. Si la perception de compétence de l’élève est élevée, il aura tendance à choisir des activités menant à des apprentissages complexes, il se fixera des objectifs élevés, il sera plus persévérant et il aura de meilleures performances (Viau, 2009, p.35 à 44).

2. La perception de contrôle :

Viau (1994) définit la perception de contrôle comme étant le degré de contrôle qu’un élève croit exercer sur le déroulement d’une activité pédagogique. La source la plus importante de la perception de contrôlabilité est le besoin d’autonomie ressenti par chaque individu. Cette source motivationnelle s’appuie également sur la théorie de l’autodétermination explique que les raisons pouvant mener un apprenant à vouloir être motivé intrinsèquement relèvent de trois besoins à combler chez l’humain. Le besoin d’autonomie, le besoin de se sentir compétent et le besoin d’affiliation. L’élève qui a une perception élevée de contrôlabilité est plus engagé dans ses apprentissages, est animé d’une motivation intrinsèque et choisis de s’investir dans l’activité par plaisir. Toutefois, malgré le désir de contrôlabilité et d’autonomie de l’élève, celui-ci désire que le formateur mette une place un encadrement rassurant (Viau, 2009, p.44 à 51).

3- La perception de la valeur de la tâche :

La perception de la valeur de la tâche est définie par Viau (1999) comme étant le jugement qu’un élève porte sur l’intérêt et l’utilité d’une activité pédagogique, et ce, en fonction des buts qu’il poursuit. Deux dimensions sont à considérer dans cette définition : l’intérêt et l’utilité. Dans le modèle de dynamique motivationnelle de Viau (2009), l’intérêt est lié au plaisir intrinsèque que l’apprenant retire d’une activité pédagogique. Quant à l’utilité de l’activité, elle renvoie aux avantages que l’apprenant retire en accomplissant celle-ci. On doit noter que l’utilité n’est pas nécessairement liée à l’intérêt. Pour que l’apprenant puisse juger de l’intérêt ou de l’utilité d’une activité, il faut examiner les buts que l’apprenant poursuivit en s’engageant dans celle-ci. La valeur et les buts d’une activité sont interdépendants, c’est-à-dire que les buts de l’élève sont hiérarchisés en fonction de la valeur qu’ils attribuent aux différentes tâches ou activités proposées. Les buts scolaires sont séparés en deux catégories dans la théorie de l’accomplissement : les buts de maîtrises et les buts de performance. Les buts de maîtrise sont centrés sur l’apprentissage et le développement des compétences et sont associés des attitudes positives comme l’effort et la persistance. Ils sont plus bénéfiques pour l’apprenant que des buts performance, car ceux-ci sont centrés sur la démonstration de la compétence et de la supériorité par rapport aux autres et peuvent être associés à des comportements négatifs tels que des niveaux accrus d’anxiété de performance, des problèmes de comportement, des apprentissages moins durables et une démotivation plus rapide (Viau, 2009, p.24 à 35).


Références Viau, R. (2009). La motivation à apprendre milieu scolaire. St-Laurent, Montréal : Erpi.