Communauté d'apprentissage professionnelle

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Avancée


Appellation en anglais

Professional learning community

Stratégies apparentées

Communauté d'apprentissage

Communauté de pratique

Groupe de codéveloppement professionnel ( professional co-development )

Type de stratégie

L’objectif de la communauté d’apprentissage professionnelle (CAP) vise à l’amélioration du rendement scolaire des étudiants (Eaker, Dufour et Dufour, 2004, cité par AEFO, 2015a). C’est une approche collaborative où tous les participants sont encouragés à contribuer et sont en perpétuel mode d’apprentissage (AEFO, 2015a).

Il y a deux manières de voir la CAP:

  1. La première, où les membres de la CAP sont eux-mêmes des apprenants qui cherchent à s’améliorer ensemble. Ici, l’attention est sur les besoins des membres de la CAP.
  2. La deuxième, où les membres planifient des interventions pour améliorer le rendement scolaire des étudiants, un à la fois, ou possiblement en groupe, selon les enjeux, en utilisant des stratégies diverses. Ici, l’attention est portée sur les objectifs et les actions des membres de la CAP.

Dans les deux cas, l’objectif final est le même: le développement des compétences des enseignants en vue d'améliorer la réussite des élèves.

La différenciation entre un modèle et une macrostratégie n’est pas une définition nette. Selon la définition de modèle de Pudelko (2014, mis à jour le 21 avril 2015) dans WikiTEDia: « Les modèles permettent de prendre des décisions au sujet du séquençage et de l’organisation de la démarche d’enseignement-apprentissage relativement au contenu d’enseignement». La définition de macrostratégie (Pudelko 2014, mise à jour le 6 avril 2015) est celle-ci: « une macrostratégie est une sorte de stratégie pédagogique permettant d'organiser l'ensemble de la démarche d'enseignement-apprentissage dans le cadre d'une leçon, d'un cours, ou même d'un ensemble de cours ou de leçons (un programme)».

Dans les deux cas, des modèles et des macrostratégies peuvent être mis en jeu. On pourrait également utiliser des microstratégies pour aider des étudiants face à des problèmes particuliers. Une microstratégie est définie comme: « Les microstratégies sont des composantes élémentaires permettant de concevoir les activités d’enseignement-apprentissage» (Pudelko, 2014, mise à jour le 9 décembre 2015).

Types de connaissances

Au sein d’une CAP, le personnel vise l’amélioration des apprentissages des élèves (Hord, 1997). Par leurs actions collectives, les membres de la CAP évaluent le niveau de connaissances des élèves, les pratiques des enseignants et le matériel utilisé pour l’enseignement.

Vu que dans une CAP, les membres sont les apprenants, le type de connaissances impliquées ici est de type métacognitif qui inclut la cognition elle-même et la réalisation de la connaissance de sa propre cognition. «La métacognition consiste à réfléchir sur sa façon d'agir et d'apprendre, d'évaluer son efficacité, pour adopter une stratégie réparatrice et l'améliorer» (Centre de ressources en langues, Université de Lille, n.d.). Certaines compétences spécifiques pourront être développées.

Description

Les communautés d’apprentissages professionnelles (CAP) font leur apparition dès les années 1990 et leurs origines tiennent de la théorie d’organisation au niveau du marché du travail. Transposé dans le monde de l’éducation, les CAP mettent de l’avant une culture de responsabilité partagée pour l’apprentissage des élèves, améliorent chez les enseignants une compréhension des divers éléments pédagogiques et favorisent un établissement de pratiques efficaces au sein de l’établissement.

Dufour (2004, p. 1) affirme: «To create a professional learning community, focus on learning rather than teaching, work collaboratively, and hold yourself accountable for results». Ainsi, il résume bien ce qu’il faut pour mettre sur pied une CAP: mettre l’accent sur l’apprentissage, travailler de manière collaborative et se tenir responsable des résultats.

Le point de départ d’une CAP est l’amélioration du rendement des élèves, en tenant pour acquis qu’ils en sont tous capables (Leclerc, M., Moreau A., Leclerc-Morin, M., 2007, p. 156). Autrement dit, l’élève est au cœur de toutes les préoccupations scolaires de l’équipe école. Une CAP doit absolument baser ses activités sur les renseignements recueillis pour pouvoir améliorer l’apprentissage et le rendement des élèves (Leclerc, 2002, p.32).

On définit la CAP comme un mode de fonctionnement dans les écoles, fondé sur l’ensemble des connaissances de la communauté qui en fait partie (AEFO, 2015a). «Les membres d’une CAP apprennent constamment, car ils se questionnent sur leur pratique» (CRETQ, 2014). Ils étudient, travaillent, planifient et prennent des actions de manière collective dans le but d’améliorer l’apprentissage des étudiants (Hord, 1997). La capacité est un mélange complexe. Stroll, Bollam, McMahon, Wallace et Thomas (2006, p. 221) affirment: «Capacity is a complex blend of motivation, skill, positive learning, organisational conditions and culture, and infrastructure of support».

Dans les écoles à haut niveau de rendement, trois pôles s’arriment ensemble pour contribuer à la réussite de l’élève. Ce sont les suivants :

  • Stratégies d’enseignement efficace;
  • Culture de collecte et d’analyse des données;
  • Équipes collaboratives centrées sur les besoins des élèves (CAP).

Il existe trois stades de progression d’une CAP afin qu’une école évolue en tant que communauté d’apprentissage : l’initiation, l’implantation et l’intégration. À ces trois stades, sept indicateurs sont utilisés afin de situer l’école dans le développement d’une CAP. Ce sont notamment la vision de l’école, les conditions physiques et humaines qui permettent aux enseignants de collaborer, d’apprendre et de partager ensemble, la culture collaborative au sein de l’école, la manifestation du leadership de la direction et des enseignants, la diffusion de l’expertise et l’apprentissage collectif, les thèmes abordés lors des rencontres collaboratives et la prise de décision basée sur l’utilisation de données précises (Leclerc, 2002, p.16). Les sept indicateurs sont greffés à une grille d’observation selon les trois stades de progression d’une CAP ce qui permet de constater l’évolution de l’école en tant que CAP.

Dufour (2004, p. 1) affirme que ce terme est utilisé pour décrire une grande variété d’intervenants en éducation, si bien qu’il est risqué de s’y perdre. L’utilisation de ce terme ne veut pas dire automatiquement qu’une communauté d’apprentissage existe (Vescio, 2008, p. 82). On peut trouver un bon exemple de la composition d’une CAP dans le site de l’association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO). La composition ressemble à ceci: 1- personnel enseignant; 2- personnel enseignant suppléant; 3- Personnel administratif, professionnel et de soutien (AEFO, 2015b). Toujours selon Dufour (2004, p. 1), le modèle de la CAP est à un stade critique et il faut faire attention que l’enthousiasme de départ cède à une confusion par rapport aux concepts fondamentaux à l’origine de cette initiative. Pour éviter cet écueil, les éducateurs doivent avoir une réflexion critique sur la valeur de ce concept: s’assurer que l’étudiant apprend; avoir une culture de collaboration, avoir un point de mire sur les résultats. Trois questions importantes doivent guider le travail de la CAP: 1- ce que les étudiants doivent apprendre ; 2- savoir quand chaque étudiant aura appris ; 3- comment répondre à l’étudiant qui éprouve des difficultés. Les décisions seront appuyées par l’analyse des données obtenues afin de mettre en place des stratégies d’apprentissages gagnantes (CRETQ, 2014). Ainsi, la mise en place d'outils suite à la collecte et à l'analyse de données engendre une amélioration des apprentissages des élèves puisque les données vont servir d'indicateurs afin de modifier la stratégie d'enseignement pour répondre aux besoins diversifiés des élèves (Leclerc, 2002, p.53).

En agissant de cette manière, tout le monde en ressort gagnant. Voici quelques exemples du CRETQ (2014): Pour le personnel:

  • «brise l’isolement professionnel des enseignants»
  • «augmente le sentiment de compétence»

Pour les étudiants:

  • «augmente le sentiment de fierté de compétence»
  • «amène un désir accru de s’améliorer»
  • «augmente son engagement dans les tâches scolaires»
  • «l’élève en difficulté évolue au même rythme que les autres»

Conditions favorisant l’apprentissage

La littérature sur les conditions favorisant l’apprentissage au sein d’une CAP est plutôt générale. À défaut d’exemples concrets, il est intéressant d’utiliser les 9 événements de Gagné favorisant les processus cognitifs impliqués dans l’apprentissage, tel que décrit dans la section Macrostratégies de WikiTEDia)


On constate qu’on peut facilement intervenir sur toutes ces conditions au sein d’une CAP:


Événement d’enseignement favorisant les processus cognitifs impliqués dans l’apprentissage selon Gagné Exemples d’application auprès des membres de la CAP
1. Gagner l’attention des apprenants. • Leur rappeler de manière percutante leur mission et la différence qu’ils peuvent faire pour leurs étudiants.

• Utiliser des photos, des images, des vidéos, des histoires de cas, pour rendre l’information plus réaliste.

2. Informer les apprenants de l'objectif de la situation d'apprentissage. • Les informer de l’objectif global d’améliorer l’apprentissage des élèves

• Les informer d’un objectif spécifique pour une intervention donnée auprès d’un étudiant.

3. Faire rappeler les connaissances préalables liées aux nouvelles informations. Rendre saillants les liens entre les nouvelles informations et les connaissances préalables. • Par exemple, faire un rappel d’éléments essentiels d’une formation qui leur aurait été donnée pour les préparer à recevoir les nouvelles informations (ex.: formation sur l’écoute active, ou autre).
4. Présenter les nouvelles informations pertinentes et cohérentes par rapport aux objectifs. Présenter les caractéristiques distinctives et saillantes du contenu. • Faire une bonne préparation préalable sur la structure et le contenu de la présentation des nouvelles informations qui seront données aux membres du CAP.
5 . Guider la compréhension des informations nouvelles; favoriser la structuration et l’intégration des nouvelles informations. • S’assurer que la présentation se fait au bon rythme et de manière interactive, afin que les apprenants puissent réagir, questionner et intégrer.

• Utiliser des exemples, des démonstrations.

6. Demander aux apprenants d’accomplir des actions nécessitant d’utiliser les nouvelles connaissances en variant les conditions d’action (pratique). • Faire des jeux de rôle

• Faire des démonstrations en classe observées par un collègue.

7. Fournir aux apprenants des informations permettant d’interpréter la qualité des actions réalisées et leurs effets (rétroaction) . • S’assurer d’un suivi avec l’apprenant ou les apprenants en lui (leur) permettant de s’exprimer.
8. Évaluer la performance globale des apprenants. • Évaluer la performance une fois revue et corrigée par des jeux de rôle et/ou des démonstrations.
9. Favoriser l’intégration des nouvelles connaissances et leur utilisation dans d’autres situations (transfert). • Demander de relever les similitudes entre les cas d’intervension avec différents élèves et discuter ce qu’ils feraient de manière similaire.


Tableau adapté de (http://wiki.teluq.ca/wikitedia/index.php/Neuf_événements_(Gagné)

Niveau d’expertise des apprenants

Les membres de la CAP étant considérés comme des apprenants, tous les niveaux d’expertise peuvent être représentés au sein du groupe, de novice à expert, en fonction de l’expérience et des acquis de chacun.

Type de guidage

Une CAP a une forme de guidage essentiellement de type guidé/soutenu par des pairs.

De façon générale, même s’il existe des variantes, une CAP regroupe du personnel travaillant au sein d’un établissement scolaire pouvant être responsable d’un même cours, donné à des classes différentes d’un même niveau scolaire. Ce sont des pairs, qui travaillent ensemble dans un but commun.

Pour que le tout soit efficace, il existe quelques conditions favorables quant à son développement que les enseignants doivent prendre en considération :

  • le temps de qualité;
  • le partage des responsabilités;
  • une structure efficace des rencontres.

Par ailleurs, il vaut mieux libérer les enseignants sur leur temps de classe qu'ailleurs dans leur horaire pour que la CAP demeure fonctionnel au sein de l'école.

Il peut y avoir d’autres types de guidage représentés à l’occasion pour certains projets d’une CAP. Par exemple guidé/soutenu par des experts/enseignants:

  • On peut retrouver dans une CAP des membres qui ont un niveau d’expertise plus grand que d’autres et à qui on demande de partager leurs connaissances en tant qu’experts selon les sujets abordés.
  • Il y a aussi des membres de la direction qui peuvent faire partie du comité. Ceux-ci n’ont cependant pas de position de supériorité hiérarchique au sein du groupe. La direction d'école aura un rôle déterminant afin de cibler les préoccupations pédagogiques à prioriser et de leader auprès des enseignants.
  • Dans un exemple tiré d’un article de l’American Association of School Administrators (AASA), on mentionne le cas de Les Omotani, un des commissaires d’école cités dans l’article qui amène régulièrement des experts afin de renforcer le message de l’apprentissage communautaire. Il cite Peter Senge comme exemple (LaFee, n.d.)

Type de regroupement des apprenants

Dans une CAP, le travail se fait en équipe de grandeur variable. Certains sujets peuvent être traités en sous-groupes, par exemple dans le cas où un enseignant irait en observer un autre dans sa classe pour lui donner une rétroaction. Pour qu'un groupe soit efficace, il a été observé (Casteignau, G et Gonon, I, 2006), qu'il faut trouver un juste équilibre entre homogénéité des apprenants en termes d'objectif d'apprentissage et hétérogénéité du groupe en termes de ressources individuelles pour y parvenir.

Milieu d’intervention

Comme le mentionne DuFour (2004, p. 1), le terme est utilisé pour décrire une grande variété d’intervenants en éducation, il est difficile de cerner spécifiquement où les CAP sont utilisées. Le milieu d’intervention typique semble être celui des écoles communautaires, comme dans les exemples de LaFee (n.d.)

Les CAP sont présente dans les écoles de niveau primaire et secondaire. Elles peuvent être utilisées autant en éducation des adultes qu'en adaptation scolaire pour les élèves handicapés ou en difficulté d'apprentissage ou d'adaptation (EHDAA). On voit leur efficacité dans certaines provinces dont l'Ontario. Au Québec, elles commencent à faire leur apparition dans les commission scolaires.

Dans les écoles où il existe une CAP, plusieurs thèmes concernant la réussite des élèves peuvent être mises en place dont l’harmonisation des pratiques d’enseignement, l’harmonisation des pratiques d’évaluation, les apprentissages essentiels, la cible de rendement et l’objectif SMART, l’étude de cas, le parcours fondamental (Leclerc, 2002, p.151-161).

Conseils pratiques

Selon l’AEFO (2015a), certaines conditions sont essentielles pour le bon fonctionnement d’une CAP:

  1. Le respect de l’autonomie professionnelle
  2. La participation facultative
  3. Le temps pour se rencontrer et discuter
  4. Des ressources, de la formation et de l’appui
  5. Des objectifs et responsabilités bien définis
  6. Le leadership

Ressources informationnelles utilisées dans la fiche

Bibliographie

Leclerc, M. (2012). Communauté d’apprentissage professionnelle : guide à l’intention des leaders scolaires. Québec : Presses de l’Université du Québec.

Leclerc, M., Moreau A., Leclerc-Morin, M. (2007, Automne). Modèle de réussite d’une communauté d’apprentissage: La dynamique causale comme outils de dialogue et d’analyse. Éducation et Francophonie: 35(2): p. 153-71. Récupéré le 14 mai de: http://www.acelf.ca/c/revue/pdf/XXXV_2_153.pdf

Stroll, L., Bolam R., McMahon, A., Wallace, M. et Thomas, M. (2006). Professional Learning Communities: A Review of the Literature. Journal of Educational Change, 7(4): p. 221-58. Résumé récupéré le 11 mai 2015. Article disponible via Google Scholar

Vescio, V. (2008). A review of research on the impact of professional learning communities on teaching practice and student learning. Teaching and Teacher Education 24, 80-91. Récupéré le 11 mai 2015 ici

Webographie

AEFO (2015a). Communautés d’apprentissage professionnelles. Récupéré le 11 mai de: http://www.aefo.on.ca/fr/outils-et-ressources/ressources/communautes-d-apprentissage-professionnelles

AEFO (2015b). Qui nous sommes – Membres et statistiques. Récupéré le 11 mai de: http://www.aefo.on.ca/fr/qui-nous-sommes/membres-et-statistiques

Casteignau, G.; Gonon, I. (2006). Pratique du travail collaboratif en communautés virtuelles d'apprentissage. Hermès, La Revue 2006/2 (n° 45), p. 109-115. Consulté le 4 avril 2016, de : http://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2006-2-page-109.htm

CRETQ (n.d.) Communauté d’apprentissage professionnelles (CAP). Récupéré le 13 mai de: http://www.ctreq.qc.ca/realisation/communaute-dapprentissage-professionnelle-cap

CRETQ (2014). Communauté d’apprentissage professionnelle: CAP sur la réussite. Récupéré le 14 mai de: http://cap.ctreq.qc.ca

Centre de ressources en langues, Université de l’Ile (n.d.). Stratégies métacognitives. Récupéré le 11 mai de: http://crl.univ-lille3.fr/apprendre/strategie_metacognitives.html

Dufour, R. (2004, May), What is a professional learning community? Educational Leadership. Récupéré le 11 mai de: http://franklinschools.org/cms/lib2/IN01001624/Centricity/Domain/101/DuFour%20Article%20on%20PLC.pdf

Hord, S.M. (1997). Professional Learning Communities: Communities of Continuous Inquiry and Improvement. Récupéré le 13 mai de: http://www.sedl.org/pubs/change34/welcome.html

LaFee, S (n.d.). Professional Learning Communities – A story of five superintendents trying to transform the organisational culture. Récupéré le 11 mai de: http://www.aasa.org/SchoolAdministratorArticle.aspx?id=9188

Ressources informationnelles disponibles pour rédiger et améliorer la fiche

Bibliographie

Dionne, L., Lemyre, F. & Savoie-Zajc, L. (2010). Vers une définition englobante de la communauté d’apprentissage (CA) comme dispositif de développement professionnel*. Revue des sciences de l'éducation, 36(1), 25–43. En ligne : https://www.erudit.org/en/journals/rse/2010-v36-n1-rse3870/043985ar/

Savard, A. et Corbin, N. (2012). La communauté d’apprentissage professionnelle comme dispositif d’implantation de la démarche d’investigation en science et technologie au primaire. Revue canadienne de l’éducation, 35(2), 355-378. En ligne : http://www.cje-rce.ca/index.php/cje-rce/article/view/1288

Webographie