Différences entre versions de « Apprentissage assisté par les pairs »

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== Types de connaissances ==
 
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Décrire les connaissances visées. Expliquer en quoi cette stratégie est adaptée à ce type de connaissances. Donner des exemples des contenus ou champs disciplinaires dans lesquels la stratégie a été utilisée.
 
Décrire les connaissances visées. Expliquer en quoi cette stratégie est adaptée à ce type de connaissances. Donner des exemples des contenus ou champs disciplinaires dans lesquels la stratégie a été utilisée.
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Connaissance conceptuelle, procedurale et factuelle
  
 
== Description ==
 
== Description ==

Version du 3 août 2015 à 23:01

ÉBAUCHE (sans bibliographie)


Appellation en anglais

Peer-assisted learning strategies (PALS)

Stratégies apparentées

D’autres appellations courantes telles que l’apprentissage entre élèves, l’enseignement réciproque et le tutorat entre pairs.

Les stratégies apparentées sont entre autres: L'apprentissage collaboratif, l'apprentissage coopératif, l’apprentissage social, la pédagogie collaborative.


Les dispositifs d’apprentissage entre les apprenants font partis des pratiques pédagogiques dans lesquelles les apprenants ont des interactions entre eux afin d’atteindre un but éducatif. Ils reposent sur l’idée que les connaissances sont construites de manière active par les apprenants (De Lisi & Golbeck, 1999, cité par Buchs, 2008). Les étudiants peuvent ainsi être utilisés comme des ressources pédagogiques. Le point commun de ces dispositifs est de créer une interdépendance positive entre les apprenants en leur assignant un but pédagogique commun afin de favoriser la coopération. Il s’agit de structurer le travail dans des petits groupes de manière à renforcer les effets positifs du travail entre étudiants (Buchs, Filisetti, Butera & Quiamzade, 2004). l'efficacité de dispositifs d'apprentissage entre apprentants est souligné par de nombreuses études. Ils favorisent entre autre la qualité des relations entre les apprenants, leur motivation ainsi que la qualité de l'apprentissage académique (Johnson & Johnson, 1989 cité par Buchs, 2008).

Type de stratégie

La stratégie d'apprentissage assisté par les pairs est une microstratégie

Types de connaissances

Décrire les connaissances visées. Expliquer en quoi cette stratégie est adaptée à ce type de connaissances. Donner des exemples des contenus ou champs disciplinaires dans lesquels la stratégie a été utilisée. Connaissance conceptuelle, procedurale et factuelle

Description

L'enseignement n'est plus seulement du ressort du Maître. Une réalité qui s'impose malgré la réticence d'un bon nombre d'enseignants et de pédagogues. L'apprenant est désormais un partenaire actif du dispositif d'apprentissage et non plus un simple consommateur ni la boîte vide qu'il faudrait remplir. L'apprentissage par les pairs rompt avec les approches pédagogiques traditionnelles et redéfinit les rapports régissant les éléments du triangle didactique, Maître- Elève- Savoir. Tout se fait par les pairs: enseignement, apprentissage, accompagnement, entraide, mentorat, évaluation, conception de contenus pédagogiques...Mais attention à l'overdose! L'origine de l'apprentissage entre pairs

L'apprentissage par les pairs n'est pas une nouvelle stratégie, elle tire ses orignines d'aussi loin qu'aux siecles de pioniers de la pédagogie. En effet cette statégie a fait l'objet de nombreuses applications depuis plusieurs siècles par les pioniers de la pédagogie. Plus près de nous l’apprentissage par les pairs est consideré comme une technique qui tire ses origines d’une structure coopérative nommée « 1-2-3 » ou en anglais « Think-pair-share ». Sa popularité récente, notamment dans l’enseignement de la physique, provient des travaux réalisés par Eric Mazur, professeur de physique à l’Université Harvard. Mazur(cité par Normand, 2013) a fait le constat suivant: les étudiants réussissaient mieux les évaluations de problèmes alors que leur compréhension des concepts était déficiente. Il a emis l'hypothèse selon laquelle les étudiants apprennent en surface des stratégies de résolution de problème plutôt que de comprendre en profondeur les concepts de physique. Alors que faut-il faire pour pallier cette situation. La méthode consiste à diviser les périodes d’enseignement théorique en petites capsules. Chaque capsule traite d’un seul concept. Après l’enseignement du concept, une question conceptuelle à choix multiples est proposée aux étudiants. Après une courte réflexion, ces derniers votent individuellement pour la réponse qu’ils croient être la bonne. Selon le taux de réponse, l’enseignant a deux options : si le taux de bonnes réponses est élevé (disons plus de 70 %), l’enseignant enseigne le concept suivant. Sinon, les étudiants discutent entre eux puis votent à nouveau. Après ce deuxième tour, l’enseignant constate (ou pas!) un changement dans la distribution des réponses. Si le taux de bonnes réponses est élevé, l’enseignant passe au concept suivant. Sinon, l’enseignant explique à nouveau le concept qui a fait l’objet de la question conceptuelle.

(Fletcher et al. 2007 cité par Barns 2007) préconisent huits Huit principes pédagogiques visant à améliorer la littératie et la numératie chez les enfants en difficulté dont l’apprentissage par les pairs. Selon eux la médiation par les pairs est une méthode efficace qui permet d’élargir l’enseignement par palier et entraine une meilleure acceptation par les pairs. Ces stratégies qu’on appelle aussi «stratégie d’apprentissage collaborative», à enseigner des élèves par petits groupes de telle manière que les élèves sont poussés à travailler ensemble sur des activité d’apprentissage particulières. Pour Jenkins et O’Connor, 2003, cité par Barns 2007) ces pratiques seraient utile dans la salle de classe car elles aident à gérer la classe et constituent un moyen d’offrir un enseignement différencié. «Plusieurs études sur les mathématiques et la lecture auraient montré que le jumelage, depuis le jardin d’enfants, d’élèves possédant de solides aptitudes scolaires avec ceux en ayant de moindre améliore les résultats pour tous les élèves et offre des occasions pratiques qui aident à acquérir de nouvelles connaissances et à transférer les compétences et le contenu (Fuchs et Fuchs, 2005, cité par Barns, 2007)».

Pour Chris Mattatall et Keith Power (dn) Cette pratique pédagogique consiste à faire travailler les élèves en dyades. L’un des deux élèves (le tutoré ou la tutorée) donne des réponses explicites tandis que l’autre (l’élève-tuteur ou l’élève-tutrice) donne une rétroaction corrective immédiate, clarifie les concepts ou donne d’autres instructions. Ils citent plusieurs méta-analyses qui montrent l’éfficacité de la stratégie de l’apprentissage par les pairs : 1.La méta-analyse réalisée par Bowman-Perrott et coll. (2013) s’est intéressée aux effets de l’enseignement par les pairs observés dans le cadre de 23 recherches par étude de cas unique ciblant 511 élèves de la 1e à la 12e année ayant des troubles d’apprentissage. L’ampleur globale la plus élevée a été enregistrée dans le domaine de l’apprentissage du vocabulaire (AE = 0,92), suivi des mathématiques (AE = 0,86), de la lecture (AE = 0,77), de l’orthographe (AE = 0,74) et des études sociales (AE = 0,57). L’ampleur de l’effet était légèrement plus grande pour les élèves de niveaux intermédiaire et secondaire (AE = 0,74) que pour ceux de l’élémentaire (AE = 0,69). 2. par Scruggs, Mastropieri et Marshak (2012). Des élèves (n = 157) provenant de dix classes d’études sociales d’écoles intermédiaires ont été répartis au hasard entre un contexte d’enseignement traditionnel et un contexte d’enseignement expérimental comprenant des séances d’enseignement par les pairs en classe, dans le cadre d’un programme d’enseignement de 18 semaines portant sur sept unités d’histoire. Les mêmes mesures préalables et postérieures ont été attribuées à tous les élèves. Le contexte expérimental a été plus efficace que le contexte traditionnel pour améliorer l’apprentissage durant la période visée 3. Kunsch, Jitenra et Sood (2007) ont fait une analyse de 17 études expérimentales menées dans des classes de la maternelle à la 12e année, dans le cadre desquelles les participants ont été répartis au hasard entre le groupe étudié et le groupe témoin. Cette méta-analyse examine les effets de l’enseignement par les pairs en mathématiques pour les élèves ayant des troubles d’apprentissage dans cette matière et ceux à risque. Au total, 460 élèves ayant des TA en mathématiques et 643 élèves à risques, ainsi que 627 élèves sans TA, ont participé aux études. L’ampleur globale de l’effet obtenue pour les élèves ayant des troubles d’apprentissage en mathématiques et ceux à risque était modérée (AE = 0,47).

Conditions favorisant l’apprentissage

Identifier, expliquer et justifier les conditions d’apprentissage que la stratégie vise à favoriser. Décrire quelle est la preuve empirique de l’efficacité de la stratégie.

La recherche effectuée aux fins de la présente analyse démontre que lorsque les titulaires de classe exploitaient la formule d’enseignement par les pairs pour examiner, mettre en pratique et clarifier des notions et qu’ils donnaient aux élèves des occasions de recevoir une rétroaction corrective immédiate suivie d’une mise en pratique de ces corrections, ils observaient des effets positifs sur le rendement scolaire des élèves ayant des troubles d’apprentissage, même après de courtes périodes (c. à-d. : un total de huit heures de séances d’enseignement par les pairs). L’efficacité de l’approche tient probablement au fait que les élèves ayant des TA ont eu de multiples occasions durant les heures de classe de réagir à l’enseignement et aussi de recevoir une rétroaction corrective et affirmative immédiate et personnalisée sur leur compréhension ou leur maîtrise de la matière. Selon des études empiriques antérieures, cette méthode pédagogique favorise une amélioration du rendement chez tous les élèves. Les résultats tirés de la présente analyse documentaire semblent en confirmer l’efficacité pour les élèves ayant des TA.

Niveau d’expertise des apprenants

Identifier si la stratégie est adaptée aux apprenants débutants, intermédiaires ou novices dans un domaine. Décrire comment la stratégie prend en considération le niveau des connaissances des apprenants dans le domaine ciblé. Donner des exemples.

Type de guidage

Décrire quel est le type de guidage et de support offert par la stratégie. Faire les liens avec le niveau d’expertise des apprenants en décrivant comment et pourquoi le type offert est censé favoriser l’apprentissage de ces apprenants.

Type de regroupement des apprenants

Décrire le type de regroupement préconisé par la stratégie et comment on peut le réaliser. Donner des exemples.

Des stratégies d’enseignement par les pairs sont mises en œuvre à tous les niveaux scolaires et dans un grand nombre de matières (lecture, mathématiques, sciences, études sociales, etc.). Elles peuvent reposer sur le jumelage d’élèves du même niveau ou de niveaux différents (par exemple, des camarades du même âge, des élèves plus jeunes avec des plus vieux), et se dérouler dans divers contextes (classe, endroit autre, foyer de groupe) et selon différentes formules (par exemple, triades, petits groupes, dyades au sein d’une classe).

Milieu d’intervention

Décrire dans quel milieu éducatif la stratégie a été utilisée. Donner des exemples.

Conseils pratiques

Dans la mesure du possible, fournir des conseils, des « trucs » ou des « astuces » en lien avec des exemples issus de la pratique « réelle » de cette stratégie. L’enseignement par les pairs en tant que méthode didactique repose sur le principe que les élèves ont besoin d’occasions fréquentes de réagir à l’enseignement (démontrer leur compréhension ou leur compétence) et de recevoir une rétroaction corrective immédiate, des conseils et des félicitations, au besoin. Il a été démontré que cette approche augmente : (1) le nombre d’occasions pour les élèves de réagir à l’enseignement; (2) le temps consacré à la tâche; (3) la quantité de rétroaction que l’élève reçoit sur ses réponses; (4) la rapidité de la rétroaction (Bowman-Perrott et coll., 2013). On a pu observer que chacun de ces aspects contribue à améliorer la réussite des élèves (Bowman-Perrott et coll., 2013; Greenwood et coll., 1992; Maheady et coll., 1988). Les recommandations suivantes s’appliquent à la mise en œuvre de stratégies d’enseignement par les pairs dans les classes de la maternelle à la 12e année. 1.Les séances efficaces sont bien planifiées et très structurées, surtout pour les enfants plus jeunes. Les séances d’enseignement par les pairs sont généralement de courte durée (de 15 à 30 min) et chacune comporte des objectifs et des buts pédagogiques distincts. Les élèves participant à des séances efficaces d’enseignement réciproque connaissent bien les objectifs pédagogiques de chaque séance. Il est recommandé que les titulaires de classe consacrent d’abord du temps à enseigner aux élèves comment travailler en dyade, accompagner ou fournir une rétroaction corrective efficace à leur partenaire durant les séances. 2.Les élèves sont jumelés de façon appropriée. Dans la plupart des cas, les dyades sont formées d’élèves ayant des niveaux de compétence différents, c’est-à-dire que l’un des deux est plus avancé que l’autre. De cette façon, l’élève plus avancé sert de modèle et peut fournir une rétroaction corrective ainsi que des conseils ou les instructions supplémentaires nécessaires. Un écart trop grand n’est pas recommandé, cependant. L’enseignante ou l’enseignant saura faire preuve de discernement pour jumeler des élèves qui travailleront bien ensemble. 3.Les séances d’enseignement par les pairs sont le plus efficaces lorsque l’enseignante ou l’enseignant s’assure que les élèves possèdent les connaissances préalables requises pour réaliser les tâches en dyades. Il est préférable d’utiliser cette approche dans le but de fournir des occasions supplémentaires de mise en pratique, de révision, de participation, de rétroaction corrective, ainsi que des occasions d’intégrer le travail corrigé. 4.L’enseignement par les pairs doit être considéré comme une approche complémentaire. Les titulaires de classe enseignent d’abord les notions de base de façon explicite et peuvent ensuite tenir des séances d’enseignement réciproque pour compléter et consolider la matière enseignée, pas pour remplacer l’enseignement en classe.

Bibliographie

Identifier, selon les normes APA, toutes les ressources informationnelles utilisées pour rédiger cette fiche.

Hughes, K. S. (2011). Peer-Assisted Learning Strategies in Human Anatomy & Physiology, The American Biology Teacher, 73(3), 144-147. http://dx.doi.org/10.1525/abt.2011.73.3.5

Topping, K. J. (2005). Trends in Peer Learning. Educational Psychology, 25(6), 631-645.

Webographie

Identifier et décrire brièvement des ressources complémentaires disponibles sur le web.