Différences entre versions de « Exposé »

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Le vocabulaire est essentiel dans un contenu théorique. C'est l'élément essentiel du contenu théorique. Pour que les étudiants aient une compréhension commune de ce vocabulaire, Bujold (1997) propose d'abord de leur demander :
 
Le vocabulaire est essentiel dans un contenu théorique. C'est l'élément essentiel du contenu théorique. Pour que les étudiants aient une compréhension commune de ce vocabulaire, Bujold (1997) propose d'abord de leur demander :
◾le sens qu'ils donnent aux principaux termes qui seront utilisés, au moyen d'exercices ou de questions permettant l'exploration et la clarification des termes reliés au contenu;
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* le sens qu'ils donnent aux principaux termes qui seront utilisés, au moyen d'exercices ou de questions permettant l'exploration et la clarification des termes reliés au contenu;
◾en sous-groupes, de faire consensus sur le sens de ces termes;
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* sous-groupes, de faire consensus sur le sens de ces termes;
◾de faire, en grand groupe, une mise en commun.<br />
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* de faire, en grand groupe, une mise en commun.<br />
  
  
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◾ne jamais ridiculiser les questions ou les réponses des étudiants;
 
◾ne jamais ridiculiser les questions ou les réponses des étudiants;
 
◾avoir un juste équilibre entre le sérieux et l'humour.
 
◾avoir un juste équilibre entre le sérieux et l'humour.
 
À la fin du cours
 
 
 
 
C'est la clôture, moment fort de l'exposé. S'il est important d'introduire un cours, il est tout aussi important de le clôturer en en faisant la synthèse, le résumé, ou encore mieux, en faisant résumer par les étudiants ce qui a été traité pendant le cours. C'est aussi, selon Altet et Britten (1983), une belle occasion de donner aux étudiants un sentiment de satisfaction intellectuelle. Essentiellement, lors de la clôture, il s'agit :
 
◾de revenir sur les objectifs énoncés au début du cours, ce qui « permet aux étudiants de comprendre les concepts présentés et leurs relations bien mieux qu'ils ne l'ont fait au moment de l'introduction » (Prégent, 1990);
 
◾d'en faire une synthèse à l'aide de questions préparées, ce qui « permet aux étudiants de vérifier leur compréhension des notions essentielles présentées dans le cours » (Prégent, 1990; 195);
 
◾de faire un rappel des principaux concepts vus afin de situer ces nouvelles acquisitions dans le contexte des connaissances antérieures;
 
◾d'annoncer le contenu du prochain cours « afin de donner aux étudiants un aperçu de la continuité des diverses séances du cours » (Prégent, 1990; 196);
 
◾de donner les directives concernant le travail à faire pour la prochaine rencontre (court terme) ou pour une date ultérieure (moyen ou long terme).
 
 
Comme différents thèmes peuvent être traités durant un cours de trois heures, il peut y avoir une brève clôture après chacun; il faut donc prévoir des moments d'arrêt pour faire le point avant d'amorcer tout nouveau thème. C'est là un excellent moyen de contrer le problème relié à la limite de la capacité d'absorption d'une grande quantité d'informations. Ces « mini clôtures » consistent alors en des « retours systématiques sur les connaissances transmises » (Barbeau, Montini et Roy, 1997). Cette façon de procéder permettrait, selon eux :
 
◾de faire des rappels des informations avant de les remplacer par d'autres;
 
◾d'identifier ce qui est compris et ce qui demanderait des explications supplémentaires;
 
◾de réajuster le tir.
 
 
Selon Prégent (1990), la durée tant de la clôture que de l'introduction devrait représenter 5 % de la durée d'un exposé. Malheureusement, c'est une partie généralement négligée. La difficulté réside davantage dans le fait de la considérer comme faisant partie intégrante d'un cours que dans celle de la préparer.
 
 
 
 
 
 
 
 
  
  

Version du 21 juin 2014 à 15:40


Appellation en anglais

presentation

Stratégies apparentées

  • Conférence
  • Enseignement magistral
  • Exposé oral
  • Exposé magistral
  • Exposé interactive
  • Présentation
  • Présentation orale

Type de stratégie

Microstratégie

Domaine d’apprentissage

Les connaissances visées par cette stratégie font appellent surtout à la mémoire explicite. Celle-ci permet d'encoder les connaissances déclaratives, c'est-à-dire, les savoirs, exprimées au moyen du langage. Les connaissances déclaratives portent sur des concepts soient des classes d'idées, d'objets, de mots, etc. Cette stratégie est adaptée à ce type de connaissance puisque ce n'est pas des connaissances exercées dans l'action comme les savoirs-faire ou encore les connaissances procédurales.

L'exposé peut être utilisé dans plusieurs champs disciplinaires à caractère théoriques. "C'est toutefois une formule peu efficace pour favoriser les apprentissages d'ordre supérieur comme le jugement, l'analyse, la synthèse et l'esprit critique" (Gagnon et Jacob, 1982). De plus, c'est une stratégie pouvant être jumelée à d'autres dans le but d'avoir une interactivité et d'engager davantage les apprenants. De plus en plus, l'exposé est combiné à de l'apprentissage mixte pour varier les stratégies pédagogiques selon le contenu de formation et l'auditoire.

Description

Décrire la démarche d’enseignement-apprentissage proposée par la stratégie, notamment : la problématique et les origines de conception de cette stratégie, ses principales étapes, les conditions de la mise en oeuvre, les médias qui peuvent être utilisés pour supporter la stratégie.

Conditions favorisant l’apprentissage

Identifier, expliquer et justifier les conditions d’apprentissage que la stratégie vise à favoriser. Décrire quelle est la preuve empirique de l’efficacité de la stratégie.

Niveau d’expertise des apprenants

Cette stratégie peut être adaptée aux apprenants débutant, intermédiaires ou avancés. Elle peut être personnalisée selon les apprenants et leur niveau de connaissance. En effet, le formateur peut adapter son discours selon l'apprenant ou le groupe à qui il diffuse des savoirs de type déclaratif. Toutefois, Prakash (2010) mentionne que "learning new information is likely to be effective when prior knowledge is activated". Cela peut facilement être applicable peu importe l'apprenant ou le groupe.

Type de guidage

L'exposé est une stratégie guidée par le formateur qui en est la principale source d'information. Selon Chamberland (1995), on peut dire aussi que c'est une stratégie pédocentrée en tant que synonyme. Cela veut donc dire qu'on laisse peu de place à l'apprenant dans l'acte d'apprentissage puisqu'il diffuse de l'information sans qu'il y ait peu ou pas d'interaction avec son auditoire. Les apprenants peuvent poser des questions et émettre des commentaires sans plus d'interactivité. Ils peuvent également prendre des notes tout en écoutant s'ils le désirent.

Le formateur va souvent utiliser ce type de stratégie lorsqu'il s'adresse à de grands groupes. Cela permet aussi de donner une quantité d'information volumineuse en peu de temps. Toutefois, lorsqu'il s'agit de petits groupes, les apprenants perçoivent que leurs interventions peuvent contribuer à la dynamique du cours.

La communication de l'exposé se fait essentiellement par la parole. L'exposé est une formule toutefois intéressante pour l'utilisation de différents supports visuels tels que le tableau, les images, les schémas, l'ordinateur, le projecteur, etc.

Type de regroupement des apprenants

Le regroupement préconisé par la stratégie peut être de différents types:

  • grand groupe: l'exposé peut être préconisé pour les grands groupes permettant de diffusé beaucoup d'informations à plusieurs personnes en même temps.
  • petit groupe: cela favorise davantage la prise en charge des questions et la réception des commentaires venant des apprenants.
  • individuel: permet à l'apprenant d'avoir de l'information plus personnalisée et que le formateur puisse répondre à ses questions et commentaires.

Milieu d’intervention

Cette stratégie peut être utilisée autant en milieu de travail qu'en milieu scolaire, et ce, pour plusieurs types de formation.

Conseils pratiques

Plusieurs éléments doivent être pris en compte lors de la pratique réelle de cette stratégie dans le but de maximiser son utilisation.


Le langage

L'exposé oral est une formule basée sur la communication. Ceci dit, des aptitudes en communication sont cruciales pour être en mesure de diffuser un message clair et précis à l'auditoire. On doit donc prendre en considération la diction, l'articulation, le débit et le volume. Il faut également avoir la capacité de s'adapter au langage des apprenants, c'est-à-dire, de se placer au même niveau qu'eux pour faciliter la compréhension. Les pauses, la reformulation et la répétition sont des trucs pour favoriser l'apprentissage lors d'un exposé.


Le vocabulaire

Le vocabulaire est essentiel dans un contenu théorique. C'est l'élément essentiel du contenu théorique. Pour que les étudiants aient une compréhension commune de ce vocabulaire, Bujold (1997) propose d'abord de leur demander :

  • le sens qu'ils donnent aux principaux termes qui seront utilisés, au moyen d'exercices ou de questions permettant l'exploration et la clarification des termes reliés au contenu;
  • sous-groupes, de faire consensus sur le sens de ces termes;
  • de faire, en grand groupe, une mise en commun.


Ceci dit, le formateur doit être en mesure de vulgariser les termes techniques pour que le vocabulaire aille du sens auprès des apprenants. Autrement, un jargon méconnu ne facilitera aucunement le transfert des connaissances puisque les apprentissages n'auront aucune signification pour les apprenants.


Le langage non verbal


Dans le même ordre d'idées, le langage non verbal a un impact fort significatif auprès des étudiants. Les yeux, la bouche, le front, la façon de se déplacer, de bouger, de réagir sont autant de comportements porteurs de messages qui seront perçus comme enthousiastes, convaincants, curieux, surpris, encourageants.

Il n'est pas inutile de préciser ici l'importance de : ◾savoir prendre en riant ses erreurs; ◾ne jamais ridiculiser les questions ou les réponses des étudiants; ◾avoir un juste équilibre entre le sérieux et l'humour.




Dans la mesure du possible, fournir des conseils, des « trucs » ou des « astuces » en lien avec des exemples issus de la pratique « réelle » de cette stratégie.

Bibliographie

Bruter, A. (2008). Le cours magistral comme objet d'histoire. Histoire de l'education, 5-32. En ligne http://histoire-education.revues.org/1829

Chamberland & Al (1995). 20 formules pédagogiques. La Presses Université Québec.

Cornwell, J. (2004). Explanations: styles of explanation in science. Oxford, UK: Oxford University Press.

Dagher, Z. & Cossman, G. (1992). Verbal explanations given by science teachers : their nature and implications. Journal of Research in Science Teaching, 29, 361-374.

Gagnon et Jacob, (1982). Le cours magistral. Montréal: Service pédagogique (Université de Montréal).

Bujold Nérée, (1997). L'exposé oral en enseignement. La Presse Université Québec.

Gier, V.S., Kreiner D.S. (2009). Incorporating active learning with power-point based lectures using content-based questions. Teaching of Psychology 36, 134-139

d’Huy, P. (2007). PowerPoint, la rhétorique universelle. Médium, 2, 12-25.

Heitzmann, R. (2010). 10 Suggestions for Enhancing Lecturing. Education Digest: Essential Readings Condensed for Quick Review, 75(9), 50-54.

Keil, F.C. (2006). Explanation and understanding. Annual Review of Psychology, 57, 227-254.

Prakash, E.S. (2010). Explicit constructivism: a missing link in ineffective lectures? Advan in Physiol Edu, 34, 93-96;

Revell, A. & Wainwright, E. (2009). What makes lectures ‘unmissable’? Insights into teaching excellence and active learning. Journal of Geography in Higher Education, 33, 209-223.

Rohrer, D., Pashler, H. (2010). Recent research on human learning challenges conventional instructional strategies. Educational Researcher, 39, 406-412.

Sandhu, S., Afifi, T. O., & Amara, F. M. (2012). Theories and Practical Steps for Delivering Effective Lectures. J Community Med Health Educ, 2(158), 2161-0711.

Schwartz, D.L. & Bransford, J.D. (1998). A time for telling. Cognition and Instruction, 16, 475-522.

Serane, T. V., Babu, T. A., Menon, R., Devagaran, V., & Kothendaraman, B. (2011). Improving Learning during Pediatric Lectures with Multiple Choice Questions. The Indian Journal of Pediatrics, 78(8), 983-986.

Vanpee, D., Godin, V., & Lebrun, M. (2008). Améliorer l’enseignement en grands groupes à la lumière de quelques principes de pédagogie active. Pédagogie médicale, 9(1), 32-41.

Villeneuve, S. (2004). Les logiciels de présentation en pédagogie - Efficacité de l'utilisation des logiciels de présentation en pédagogie universitaire. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire, 1(1'), 49-53.

Wittver, J. & Renkl, A. (2008). Why instructional explanations ofthen do not work: a framework for understanding the effectiveness of instructional explanations. Educational Psychologist, 43(1), 49-64.

Woodring, B. C., & Woodring, R. C. (2010). Lecture: Reclaiming a Place in Pedagogy. Innovative teaching strategies in nursing and related health professions, 113.

Young M.S., Robinson, S., & Alberts, P.(2009. Students pay attention! Combating the vigilance decrement to improve learning during lectures. Active Learning in Higher Education 10, 41-55.

Webographie

  • Vidéo en français sur les bonnes pratiques (gestes, paroles) à appliquer lors d’un exposé oral.
Abdelkefi, M. (2011). Savoir bien présenter son exposé [Vidéo en ligne]. Repéré à http://www.youtube.com/watch?v=hFm1NhHFF64
  • Article en français issu du site web Le blog du personal branding proposant des conseils pour la présentation powerpoint. Il est notamment composé d’une vidéo sur le sujet abordée avec humour ainsi que d’une présentation powerpoint.
Brahimi, F. (2010). Réussir une présentation: comment faire un power point impactant et inspirant ? Repéré à http://www.blogpersonalbranding.com/2010/02/reussir-une-presentation-comment-faire-un-power-point-impactant-et-inspirant/
  • Vidéo en anglais regroupant des techniques, bonnes pratiques et conseils sur l’exposé, avec une dose d’humour.
corporatevideoLUCT (2011). How To Be A Good Lecturer. [Vidéo en ligne]. Repéré à http://www.youtube.com/watch?v=OXSFK4urr6c.
  • Cette excellente vidéo en anglais présente les bonnes pratiques de l’exposé oral.
EFEnglishtown (2012). How to Give a Great Presentation. [Vidéo en ligne]. Repéré à http://www.youtube.com/watch?v=5FPMWdw7WF8.
  • Cette présentation sous format powerpoint en français explique les bonnes pratiques d’une présentation assistée par ordinateur en insistant sur les principes d’ergonomie.
Grolleau, C. (2011). Créer un diaporama pédagogique. Repéré à http://www.netpublic.fr/2011/12/creer-un-diaporama-pedagogique-bonnes-pratiques/
  • Excellents posts en anglais très complets du blog de Colin Purrington, dont les thèmes sont la conception d’affiches (posters), et la présentation de conférences scientifiques. Une liste de références est fournie.
Purrington, C. Designing conference posters & Giving science talks. Repéré à http://colinpurrington.com/tips/academic/posterdesign & http://colinpurrington.com/tips/academic/sciencetalks
  • Article en anglais issu du site web Science Atlantic présentant des conseils pour les étudiants sur les présentations orales et affichées. Repéré à http://scienceatlantic.ca/people/students/presentationtips/
  • Excellente vidéo en anglais sur les bonnes pratiques et conseils sur la conception de présentations avec support powerpoint.
Wienot Films (2011). How to Give an Awesome (PowerPoint) Presentation (Whiteboard Animation Explainer Video) [Vidéo en ligne]. Repéré à http://www.youtube.com/watch?v=i68a6M5FFBc