Sciences de l’artificiel

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L'expression "les sciences de l'artificiel" a été forgée par Herbert Simon (1969), économiste, mathématicien, psychologue et l’une des plus importantes figures des sciences cognitives. En proposant l’idée des « sciences de l’artficiel », Simon souhaitait légitimer le caractère particulier des théories traitant des phénomènes « artificiels » ou « synthétiques », se situant au point de rencontre de la nature et de la culture (y compris culture technique). Ces phénomènes artificiels - ou artefacts - qui vont des outils et machines aux langues et aux arts, relèvent à la fois des lois naturelles, donc nécessaires, et des règles contingentes, liées aux objectifs qui leur ont été assignés lors de leur conception. Les sciences qui permettent de les concevoir décrivent ce que les artefacts (y compris les artefacts symboliques) « devraient être afin d’atteindre leurs buts et de fonctionner » (H. A. Simon, 1996/2004, p. 30). Parmi les théories de conception (de « design ») se retrouvent donc aussi bien l’ingénierie, que la médecine, la gestion, l’architecture, la peinture, la musique… Les théories de ce type ne décrivent pas uniquement comment un artefact physique ou symbolique fonctionne, mais aussi comment, quand et pourquoi devrait-on l’utiliser ou l’améliorer.

Notes et références

Simon, H. A. (1996/2004). Les sciences de l'artificiel (J.-L. L. Moigne, Trans. 3 ed.). Paris: Gallimard.